Durable, intelligent et puissant : le modèle pour l’AI Factory belge

Durable, intelligent et puissant : le modèle pour l’AI Factory belge

L’Europe accélère le développement de ses capacités en matière d’IA, et la Belgique souhaite jouer un rôle de pionnier dans ce domaine. Avec le soutien du gouvernement pour accueillir l’une des premières AI Factories européennes, l’ambition est claire. Mais les ambitions seules ne suffisent pas : pour les concrétiser, il faut une infrastructure conçue pour une nouvelle ère technologique.

Les charges de travail d’IA les plus modernes, alimentées par des GPU tels que les B200 et GB200 de NVIDIA, exigent une densité de puissance que les centres de données classiques n’ont jamais prévue. Alors qu’auparavant, 6 à 12 kW par rack étaient la norme, la barre se déplace aujourd’hui vers 60 kW, et demain vers des racks refroidis par liquide dépassant 150 kW. Certains modèles visent même déjà 400 kW par rack. Pour de nombreuses installations existantes, un tel saut est tout simplement irréalisable.

Prêt pour le refroidissement liquide

Seule une poignée de sites en Europe prouvent aujourd’hui que de telles densités sont effectivement réalisables. Sur le campus Kevlinx à Bruxelles, des simulations CFD approfondies, des modèles de flux d’air et des validations montrent que 60 kW par rack peuvent être fournis de manière opérationnelle. Parallèlement, la voie vers 150 kW+ avec refroidissement liquide pour les phases suivantes est déjà tracée.

« C’est plus qu’une prouesse technique ; cela marque le passage de la théorie à la réalité opérationnelle », déclare Charlie Bater, Global Datacenter Director chez Black & White Engineering. « La haute densité à ce niveau n’est plus un scénario futur, mais peut être déployée dès aujourd’hui. »

Pour la Belgique, il s’agit de plus qu’une étape technique : cela prouve qu’une infrastructure d’IA de classe mondiale peut être déployée localement, de manière évolutive et compétitive.

Avec une densité plus élevée, la responsabilité de construire de manière durable croît également. Les directives européennes en matière d’efficacité énergétique sont un point de départ, mais une véritable AI Factory doit aller plus loin. Des technologies telles que l’ASI HiPerGuard MV d’ABB montrent où se situe la barre : 97,83 % d’efficacité certifiée, une durée de vie de 15 ans et des données vérifiées de manière indépendante sur les émissions de CO₂ et l’utilisation des matériaux. Pas de vaines promesses, mais des analyses de cycle de vie qui deviennent la nouvelle norme en matière de confiance.

« Une infrastructure durable n’est plus un luxe, mais une obligation », déclare Freek Van Alphen, Head Data Center Services EMEA chez ABB. « La preuve réside aujourd’hui dans des chiffres concrets : efficacité, émissions et fiabilité que les organisations peuvent vérifier elles-mêmes. »

Récupération de chaleur

La récupération de chaleur devient également cruciale. Grâce au refroidissement liquide, la chaleur des charges de travail peut être réutilisée à partir d’énergies renouvelables dans le chauffage et le refroidissement urbains. Ainsi, le progrès numérique est directement lié à la valeur ajoutée sociétale.

La fourniture de 60 à 150 kW par rack met également les systèmes énergétiques nationaux sous pression. C’est pourquoi l’intelligence du réseau devient le prochain facteur décisif. Sur le campus Kevlinx à Bruxelles, des systèmes sont en cours de déploiement qui communiquent en temps réel avec le réseau électrique, équilibrent dynamiquement l’offre et la demande et contribuent ainsi à la stratégie à long terme pour l’énergie. Ainsi, les centres de données ne sont plus seulement de gros consommateurs, mais des acteurs actifs au sein du système énergétique au sens large.

L’ambition de la Belgique de devenir un hub d’IA ne se résume pas à des puces et des serveurs puissants. Il s’agit de la preuve que notre pays peut héberger une infrastructure de classe mondiale : technologiquement avancée, conçue de manière durable et intelligemment intégrée dans la vision énergétique nationale.

Il ne s’agit pas seulement de kilowatts et de refroidissement

Eric Lisica, COO Kevlinx

« Il ne s’agit pas seulement de kilowatts et de refroidissement », déclare Eric Lisica, COO de Kevlinx. « Nous construisons ici une infrastructure capable de soutenir les ambitions de l’Europe en matière d’IA : suffisamment puissante pour concurrencer à l’échelle mondiale, suffisamment durable pour tenir la distance et suffisamment intelligente pour coopérer avec le réseau électrique. »

Avec 60 kW par rack validés aujourd’hui, et une feuille de route évolutive vers 150 kW+, Kevlinx Data Centers à Bruxelles jette les bases d’une nouvelle génération d’infrastructure d’IA. Le défi consiste maintenant à ce que la technologie, la politique et l’adoption du marché suivent le même rythme, afin que l’ambition devienne réalité.


Il s’agit d’une contribution soumise par Linne Voets, Strategic Marketing Manager chez Kevlinx. Cliquez ici pour plus d’informations sur l’entreprise.