Intel a officiellement dévoilé ses puces Lunar Lake. Après Qualcomm et AMD, Intel passe désormais l’examen d’entrée Copilot Plus.
Le moment choisi pour l’annonce de Lunar Lake n’est pas un hasard. Hier, AMD a absorbé toute l’attention au Computex avec ses puces Ryzen AI 300 et aujourd’hui, c’est au tour d’Intel de répondre. Intel a présenté Lunar Lake en septembre de l’année dernière et lance maintenant officiellement la puce. On attend les premiers ordinateurs portables équipés de cette puce à l’automne.
Tout comme ces dernières années, Intel travaille avec des cœurs P (performance) et des cœurs E (efficacité énergétique). Intel ne fabrique pas les puces en interne, mais dans le four 3nm de TSMC. Lunar Lake possède deux « dies », soit deux de moins que Meteor Lake, qui sont reliés entre elles par la technologie Foveros 3D. Intel a également prévu quelque chose de spécial pour la mémoire : tout comme Apple, elle place la mémoire le plus près possible du cœur du processeur.
Il n’est donc pas possible d’ajouter de la RAM sur la carte mère, mais selon Intel, cela permet de réduire la latence et la consommation d’énergie de 40 %. Intel Lunar Lake est proposé avec une mémoire de travail interne de 16 ou 32 Go. La puce est compatible avec les dernières normes Wi-Fi 7, Bluetooth 5.4 et PCIe5. Pas encore de Thunderbolt 5, mais Thunderbolt 4.
48 TOP ou 120 ?
Laissez tomber les cœurs, la mémoire, etc. Le seul chiffre qui semble désormais compter pour les fabricants de puces est le nombre de TOP (trillions d’opérations par seconde) qu’un processeur peut soutenir. Bien qu’Intel prétende avoir inventé le PC IA, le NPU de Meteor Lake reste bien en dessous de la limite imposée par Microsoft avec 18 TOP. Lunar Lake a passé l’examen d’entrée avec 48 TOP.
Problème : AMD affirme que ses puces Ryzen AI 300 peuvent atteindre 50 TOP. Mais Lunar Lake a un autre atout dans sa manche pour déclarer sa supériorité dans le domaine de l’IA. Le GPU intégré peut ajouter 67 TOP supplémentaires si nécessaire. Ajoutez 5 TOP supplémentaires ajoutés par le CPU et cela donne un total de 120 TOP. Le fait qu’il faut faire ce calcul montre à quel point l’IA est devenue un sujet d’actualité dans le monde des puces.
La poursuite
Le PDG Pat Gelsinger jette déjà un coup d’œil sur l’avenir lors du salon Computex. Toujours en automne, Intel lancera le processeur de bureau Arrow Lake. Il devrait s’attaquer à la génération Zen 5 annoncée hier par AMD. Pour l’instant, Intel n’a pas divulgué beaucoup de détails sur ce processeur. En 2025, Panther Lake succédera à Lunar Lake en tant que processeur mobile.
Les annonces d’Intel montrent surtout que le géant des puces n’est pas en tête du peloton. Intel pensait démarrer l’ère de l’IA sur PC, mais il a fait un faux départ et doit maintenant poursuivre. Qualcomm et AMD l’ont rattrapé en vitesse et il sera le dernier des grands fabricants de puces à entrer dans l’ère du Copilot Plus.