Apple hésite à autoriser les boutiques d’applications tierces sur les appareils mobiles

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Cette concession devrait aligner Apple sur les nouvelles règles européennes en matière de concurrence loyale et empêcher les grands acteurs technologiques d’abuser de leur position dominante.

Selon Bloomberg, les ingénieurs d’Apple se préparent à intégrer des boutiques d’applications tierces. Ainsi, les propriétaires d’iPhones et d’iPads pourront télécharger des applications via la boutique de leur choix. Apple a toujours été très opposé à l’ouverture de sa propre plate-forme, mais l’Europe ne lui laisse pas le choix. La loi sur les marchés numériques (DMA) est entrée en vigueur le 1er novembre et vise à garantir un marché ouvert et équitable.

Gatekeepers

Les grands noms de la technologie comme Apple, ainsi qu’Amazon, Google, Meta et autres Microsofts, ne doivent absolument pas exploiter leur position pour écarter les concurrents du marché. Voilà l’objectif de la DMA et il n’est pas surprenant que des entreprises comme Apple ne veuillent pas capituler. Même si la loi est en vigueur depuis novembre, les entreprises ont encore jusqu’en 2024 pour se conformer aux règles imposées. Plus précisément, au printemps 2023, l’Europe annoncera une liste de « gatekeepers ».

Les gatekeepers sont des organisations qui jouent un rôle clé pour que d’autres entreprises puissent accéder à leurs plate-formes. Il s’agit de plate-formes comptant plus de 45 millions d’utilisateurs finaux actifs mensuels. Ces gardiens, tels qu’Apple et Google, devront se conformer à la loi à partir du 2 mai. Mais ils auront encore quelques mois pour corriger les éventuelles imperfections. C’est dans cette optique qu’Apple travaillerait à l’ouverture de sa plate-forme aux boutiques d’applications tierces. C’est l’une des conditions de la DMA, outre une plus grande ouverture des données, etc.

Des anguilles sous roche

Selon Bloomberg, Apple ne souhaite pas se contenter de suivre la voie européenne. La multinationale n’a guère d’autre choix que de permettre à des parties extérieures de rejoindre sa plate-forme. Mais en même temps, Apple veut conserver une certaine forme de contrôle. La sécurité est l’argument qu’Apple contourne depuis longtemps lorsqu’il s’agit d’autoriser les vendeurs d’applications tiers. Par exemple, la société a précédemment indiqué que les applications tierces non sécurisées pouvaient nuire à la vie privée des utilisateurs.

Par exemple, Apple examine la possibilité d’introduire des frais pour répondre à ses propres normes de sécurité. Selon Bloomberg, la société n’a pas encore pris de décision finale sur la manière dont elle se conformera à l’exigence de la DMA qui permet aux développeurs d’installer des systèmes de paiement tiers dans leurs applications. Cela permettrait aux utilisateurs de s’abonner à une application de voyage ou de faire des achats in-app, par exemple, sans l’intervention d’Apple.

Apple viserait à mettre en œuvre les changements dans iOS17, qui sera publié l’année prochaine. Ce faisant, Apple répondrait aux attentes européennes. À cet égard, les développeurs d’Apple s’efforcent d’ouvrir davantage d’API pour les applications tierces. Apple a précédemment concédé à l’Europe concernant le connecteur USB-C unifié. Là encore, Apple a admis à contrecœur qu’elle n’avait pas d’autre choix.

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