L’Allemagne souhaite qu’Apple et Google suppriment les applications DeepSeek de leurs boutiques

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L’Allemagne demande à Google et à Apple de retirer les applications de DeepSeek de leurs boutiques. DeepSeek ne tiendrait pas compte du RGPD.

L’autorité allemande de protection de la vie privée a informé Apple et Google que l’application de DeepSeek enfreint la législation. L’application transférerait des données personnelles d’utilisateurs allemands vers la Chine sans respecter les règles européennes de protection de la vie privée.

La société Hangzhou DeepSeek Artificial Intelligence Co. gère plusieurs applications DeepSeek. DeepSeek a fait l’actualité en tant qu’alternative valable à ChatGPT, entraînée avec une fraction des ressources.

L’entreprise n’a pas d’établissement dans l’Union européenne, mais propose ses services en Allemagne via les boutiques d’applications de Google et d’Apple. Selon l’autorité de protection de la vie privée, DeepSeek traite de nombreuses données personnelles, telles que les messages de chat, les données de localisation et les informations sur les appareils utilisés. Ces données sont envoyées à des serveurs en Chine et à des prestataires de services chinois.

RGPD et DSA

Selon la législation européenne sur la protection de la vie privée (RGPD), les données personnelles en dehors de l’UE doivent bénéficier du même niveau de protection qu’au sein de l’Union. Selon l’autorité de contrôle, DeepSeek n’a pas été en mesure de démontrer que les données sont suffisamment protégées en Chine. En outre, les autorités chinoises ont un large accès aux données des entreprises relevant de leur sphère d’influence. Les utilisateurs européens ne peuvent pas y faire valoir leurs droits de la même manière que dans l’UE.

En mai, l’autorité de protection de la vie privée avait demandé à DeepSeek de retirer elle-même les applications des boutiques d’applications allemandes ou de cesser de transférer des données. Comme l’entreprise n’y a pas donné suite, une notification officielle a été envoyée à Apple et à Google le 27 juin dans le cadre de la Digital Services Act. Celle-ci autorise la notification de contenus illégaux.

Les géants de la technologie doivent maintenant évaluer la notification pour savoir s’ils vont bloquer les applications. On ne sait pas encore quand Apple et Google prendront une décision, ni ce qui se passera s’ils ne suivent pas les instructions des autorités allemandes.