Après un rachat raté par Adobe, Figma se prépare à une introduction en bourse où l’IA semble occuper une place centrale.
Figma a déposé cette semaine un document S-1 auprès de la Security and Exchange Commission (SEC) américaine. Ce type de documentation est exigé par le régulateur boursier local et précède une Initial Public Offering (IPO) ou introduction en bourse.
Figma souhaite maintenant se présenter sous un jour attractif. L’entreprise fait état dans le formulaire S-1 de 13 millions d’utilisateurs actifs mensuels et d’un chiffre d’affaires de 749 millions de dollars pour 2024, soit une croissance de 48 % par rapport à l’année précédente.
A et I
De bons chiffres et un potentiel de croissance ne sont pas les seuls atouts que Figma veut mettre en avant. L’entreprise constate que les investisseurs ouvrent leur portefeuille dès que quelqu’un aligne les lettres A et I, alors Figma essaie clairement de faire comprendre que l’IA est un élément essentiel de l’ensemble du plan d’affaires. L’ensemble du document contient le terme « IA » 148 fois.
L’intelligence artificielle permettra selon Figma d’attirer notamment plus de clients, qui auront besoin de moins d’expérience en design pour commencer à utiliser la solution. Les invites IA doivent aider les développeurs à créer rapidement des interfaces. Concernant la fatigue de l’IA, ou le risque que les promesses liées à l’IA ne se traduisent pas toujours en chiffre d’affaires, Figma ne semble pas s’inquiéter.
Rachat raté
L’entreprise souhaite s’introduire en bourse après qu’une précédente tentative de rachat par Adobe soit tombée à l’eau. Cela s’est produit fin 2023, après un long processus au cours duquel les autorités de la concurrence de l’UE et du Royaume-Uni avaient fait opposition.
La tentative de rachat avait débuté le 15 septembre 2025 mais a finalement échoué sous la pression des régulateurs. Ceux-ci ont conclu que Figma et Adobe sont concurrents sur un marché qui connaît peu d’alternatives. La consolidation des deux parties aurait limité l’innovation sur le marché. Adobe n’a pas pu démontrer que les préoccupations à ce sujet étaient injustifiées.