Intel cesse la production de puces pour automobiles dans sa quête de recentrage

Intel cesse la production de puces pour automobiles dans sa quête de recentrage

Intel ferme les portes de sa division dédiée aux puces pour automobiles. La majorité des employés se voient remerciés pour services rendus.

Intel poursuit sa restructuration avec la fermeture de sa division automobile. La plupart des employés de ce département sont licenciés. Les contrats existants seront honorés, mais ensuite les portes seront fermées. C’est ce que rapporte The Oregonian.

Pas une activité essentielle

Cette fermeture n’est pas une surprise. Intel s’efforce depuis plusieurs années de se séparer des activités qui ne font pas partie de ses missions essentielles. La division automobile est trop éloignée des activités liées aux CPU x86. Intel a pourtant fortement investi dans ce département ces dernières années et souhaitait même introduire ses propres GPU Arc dans les automobiles. On peut aujourd’hui retrouver la technologie d’Intel dans environ 50 millions de véhicules.

En 2017, Intel a acquis le spécialiste automobile Mobileye. L’entreprise avait alors déboursé 15 milliards de dollars pour cette acquisition. Mobileye est depuis devenue une société cotée en bourse, mais Intel conserve une participation majoritaire. Il reste à voir combien de temps l’entreprise souhaite conserver cette participation.

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Intel ne réduit pas seulement les effectifs des départements éloignés de l’activité CPU. Même dans ses activités principales, du personnel est licencié. Ainsi, il a été révélé plus tôt ce mois-ci qu’Intel prévoit de licencier jusqu’à vingt pour cent des employés de ses usines, en plus des réductions d’effectifs précédentes.

Compétition

Toutes ces mesures s’inscrivent dans les plans d’Intel visant à reconquérir une place de premier plan dans le développement de puces. Malgré l’énorme part de marché de l’entreprise, la concurrence est en effet féroce ces dernières années. Pensez notamment à AMD, qui construit des puces pour serveurs et ordinateurs de bureau plus puissantes, plus efficaces et plus intéressantes en termes de prix en collaboration avec TSMC. TSMC possède désormais les usines de puces les plus avancées, un honneur qui revenait à Intel depuis des décennies.

À cela s’ajoute la concurrence du côté d’ARM. Cette architecture se révèle particulièrement intéressante. Dans les ordinateurs portables, les puces ARM offrent des performances élevées avec une consommation très faible, et dans les serveurs, l’architecture propose une alternative attrayante à x86, avec un coût total inférieur pour le fournisseur et le client dans un contexte natif du cloud. Intel peine à trouver une réponse à tous ces défis.