Après un premier trimestre plutôt décevant, le marché des serveurs continue à baisser au cours du deuxième trimestre. Il est aux puces de serveur de nouvelle génération d’Intel et d’AMD pour redresser la barre.
Digitimes parle d’une baisse de 5,7 % des ventes de serveurs par rapport au premier trimestre 2023, qui n’était pas non plus une période optimale. La principale raison de ce recul réside dans le ralentissement de la croissance du cloud public. Plusieurs millions de dollars sont encore investis dans les services cloud chaque trimestre, mais moins explosivement que lors de la pandémie de Covid-19, quand les organisations ont dû accélerer leur numérisation.
En conséquence, les principaux fournisseurs de services cloud ont également dû réviser leurs propres stratégies d’investissement. On investit moins pour élargir le capital, mais les budgets d’achat restent libres pour les serveurs haut de gamme qui peuvent prendre en charge les capacités d’IA générative. Digitimes s’attend à ce que cette tendance se poursuive également au second semestre 2023.
Nouvelles puces pas assez rentables
Et le nouvelles puces sont déjà prêtes à être vendues en masse. Pour Intel, on attend les puces Granite Rapid, qui succèdent aux Sapphire Rapids. AMD a dévoilé ses puces Epyc Genoa X améliorées à la fin du mois de juin, et veut créer un grand tabac avec Bergamo en particulier.
Normalement, le lancement de nouvelles puces pour serveurs devrait donner un coup de pouce au marché, mais cette année-ci serait plutôt décevante. Digitimes prévoit à nouveau une croissance positive aux troisième et quatrième trimestres, mais le taux de croissance est censé rester assez faible. À cause de l’inflation, les investisseurs informatiques restent plus prudents en 2023 que par le passé.
À peu près tous les segments de matériel informatique montrent une tendance négative cette année. L’industrie des PC a encore du mal à se remettre et les prix des mémoires sont également historiquement bas. Les fabricants de puces s’en ressentent également financièrement. Ce secteur informatique est donc un des rares cas qui regarde la période Covid-19 avec un brin de nostalgie.