Microsoft va collaborer avec Delos, filiale de SAP, et le français Bleu pour assurer la continuité du cloud européen en situations de crise.
Le partenariat tripartite entre Microsoft, Delos et Bleu a été scellé lors d’un sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique. La collaboration entre Microsoft et Delos implique que cette dernière pourra fournir des services cloud Azure en Europe lorsque Microsoft ne pourra plus le faire, par exemple en raison de sanctions internationales.
Solution de secours pour Microsoft
Si une telle situation extrême devait se produire, Delos prendrait en charge les charges de travail des clients affectés. Microsoft accorde à Delos Cloud les droits légaux et techniques nécessaires, y compris l’accès au code source de ses services cloud. Delos Cloud pourrait alors poursuivre ces services sous contrôle européen.
Cette collaboration s’inscrit dans le cadre des Engagements Numériques Européens de Microsoft, récemment renforcés. L’entreprise s’engage notamment à s’opposer juridiquement aux demandes gouvernementales hors Europe visant à suspendre les services cloud pour les gouvernements européens. Ainsi, Microsoft vise à garantir la souveraineté dans la mesure du possible.
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Alliance franco-allemande
Delos, filiale allemande de SAP, implique également le français Bleu dans le pacte. La collaboration avec Bleu vise à fournir un soutien technique et opérationnel lors de situations de crise transfrontalières en Europe. Les deux entreprises souhaitent utiliser leurs infrastructures et expertises respectives en cas de conflits militaires ou de cyberattaques à grande échelle, par exemple.
Dans le cadre de ce partenariat, des systèmes seront développés pour la détection précoce, l’analyse, la défense et la récupération des incidents numériques. Par cette collaboration franco-allemande, Bleu et Delos Cloud visent à renforcer la résilience numérique des deux pays.
Selon Bleu, les équipes techniques et opérationnelles élaboreront conjointement des scénarios pour assister les gouvernements lors de situations de crise. La collaboration devrait également contribuer à la stabilité à long terme de l’infrastructure numérique européenne. Avec ces accords, les parties concernées souhaitent garantir l’indépendance numérique de l’Europe et disposer d’un plan d’urgence pour d’éventuelles perturbations géopolitiques.