Microsoft sous le feu des critiques pour ses prix de licences excessifs sur les plateformes concurrentes

Microsoft sous le feu des critiques pour ses prix de licences excessifs sur les plateformes concurrentes

Microsoft doit faire face à de nombreuses critiques de la part de ses concurrents Google et Amazon concernant ‘l’obligation imposée aux utilisateurs d’utiliser Azure’.

Selon Google et Amazon, Microsoft contraint ses clients à utiliser Azure en appliquant des prix de licence élevés pour les logiciels Windows et SQL Server sur les plateformes cloud concurrentes.

Migrer vers Azure ou payer un multiple

Les critiques découlent de la modification de la politique de licence cloud de Microsoft en 2019. Depuis lors, les clients doivent acheter des licences séparées pour exécuter des environnements Windows et SQL Server sur Amazon Web Services (AWS), Google Cloud Platform (GCP) ou Alibaba — trois parties que Microsoft désigne comme des ‘fournisseurs cotés en bourse’. Ces licences sont plus coûteuses que sur Azure même.

Selon Google, cela peut coûter jusqu’à quatre fois plus cher pour exactement le même logiciel sur GCP que sur Azure. De nombreuses entreprises n’ont pas d’alternative, car leur infrastructure fonctionne souvent depuis des années avec des logiciels Microsoft. Google et AWS décrivent ceux-ci comme une ‘composante critique du marché du cloud’.

La transition vers Linux souvent irréalisable

Bien que Microsoft affirme que les entreprises peuvent passer à Linux, Google et AWS répliquent en notant que cela est rarement possible en pratique. La réécriture des applications prend des années et nécessite de nombreuses ressources. Pour les entreprises fortement dépendantes de Microsoft, la transition n’est tout simplement pas économiquement viable.

L’autorité britannique de la concurrence examine si Microsoft crée ainsi une concurrence déloyale dans le cloud. Dans un jugement préliminaire, elle a déjà laissé entendre que les pratiques de Microsoft pourraient être préjudiciables. La décision finale sera rendue le 4 juillet et pourrait conduire à des interventions obligatoires.