Nvidia peut à nouveau vendre des GPU à la Chine

Nvidia peut à nouveau vendre des GPU à la Chine

Le gouvernement Trump va à nouveau autoriser Nvidia à exporter le GPU H20 vers la Chine, après que des restrictions antérieures l’en avaient empêché.

Nvidia peut à nouveau exporter le GPU H20 vers la Chine. C’est ce qu’a annoncé le PDG Jensen Huang lui-même. Bien que l’entreprise ne dispose pas encore de licences, le gouvernement Trump aurait assuré à Nvidia que les licences d’exportation seront accordées. Nvidia a déposé les demandes nécessaires.

Sur mesure pour les restrictions

Nvidia a développé le H20 spécialement pour le marché chinois. La puce est une version réduite des GPU que l’entreprise vend à l’Occident. Nvidia a conçu l’accélérateur dans les limites des restrictions d’exportation antérieures et y a investi massivement. En avril, le gouvernement américain a soudainement décidé de renforcer les règles, rendant le H20 inutile.

Depuis lors, Huang n’est pas resté inactif. Un lobbying intense aux États-Unis porte maintenant ses fruits. Nvidia peut à nouveau vendre son H20. Huang annonce également un GPU Nvidia RTX Pro sur mesure pour les stations de travail qui devrait être adapté à l’exportation.

Grand marché de vente

Nvidia voit en Chine un grand marché pour les puces AI, mais les États-Unis y voient surtout un concurrent qu’il faut contenir. Cela crée un champ de tension, où le gouvernement souhaite retenir les puces AI américaines. Les restrictions à l’exportation font cependant mal aux entreprises comme Nvidia, car la Chine est un marché énorme. Le chiffre d’affaires prévu pour la vente du H20 seul serait d’environ 15 milliards de dollars.

Huang veut séduire les décideurs avec l’idée que la stack technologique américaine pour l’IA doit être aussi omniprésente que le dollar. Les opposants y voient principalement des outils que la Chine peut utiliser pour développer l’IA et dépasser les États-Unis.

De plus, la Chine elle-même n’est pas inactive : elle construit ses propres puces pour réduire sa dépendance vis-à-vis des États-Unis et, bien qu’elles ne soient pas encore compétitives, les restrictions à l’exportation vers les États-Unis favorisent indirectement la création d’un concurrent chinois de Nvidia.

L’assurance du gouvernement Trump que les licences d’exportation seront accordées marque en tout cas un revirement de la politique strictement anti-chinoise en matière d’IA menée par le gouvernement jusqu’à présent. Nvidia sera heureuse, mais tous les décideurs politiques aux États-Unis ne partageront pas cette joie.