Oracle a choisi les processeurs AMD Epyc pour sa nouvelle génération de matériel Exadata. Exadata X10M apporte de nombreuses améliorations et est beaucoup plus puissant que son prédécesseur.
Oracle lance Exadata X10M. La dernière version du système Exadata serait une amélioration significative du rapport prix-performance par rapport à son prédécesseur, le X9M. Oracle remarque que les systèmes Exadata sont optimisés uniquement pour ses propres charges de travail de base de données et qu’ils n’ont donc pas leur pareil sur le marché. Le spécialiste des bases de données aimerait que cela perdure.
Niveau supérieur avec AMD
Pour y parvenir, l’équipe Exadata d’Oracle a fait appel à Lisa Su pour la première fois. En effet, Exadata X10M n’est pas construit autour de processeurs Intel comme les éditions précédentes, mais est équipé de processeurs AMD Epyc de quatrième génération. Il y a également des nouveautés importantes du côté du stockage et de l’interconnexion.
En gros, un système Exadata se compose de trois éléments principaux : les serveurs de base de données optimisés pour le calcul, les serveurs de stockage et les commutateurs qui relient le tout.
Caractéristiques du serveur
Les serveurs de base de données Exadata X10M sont des serveurs à double prise construits autour des CPU Epyc 9654 d’AMD. Ces hercules possèdent chacun 96 cœurs de calcul, ce qui représente 192 cœurs de calcul par serveur. C’est trois fois plus que les serveurs de base de données du X9M. La capacité de mémoire augmente de moitié pour passer à 3 To et Oracle intègre pour la première fois de la mémoire DDR5. Enfin, les serveurs peuvent désormais accueillir cinq cartes NIC d’une capacité maximale de 100 gigabits par carte.
Les serveurs de stockage sont également des unités à double prise. Oracle y intègre une variante à 32 cœurs de la série AMD Epyc Genoa, dont le nom n’a pas été divulgué, doublant ainsi le nombre de cœurs par serveur comparé à la version précédente.
Stockage et réseau
Comme toujours, trois types de serveurs de stockage sont disponibles : High Capacity, Extreme Flash et Extended. Ces derniers ont une capacité flash de 122,88 To et 27,2 To, respectivement. Dans ce dernier cas, le serveur se compose d’un cache flash et d’un stockage HDD. Le dernier serveur ne comporte que des HDD et offre une capacité de 264 To, grâce à l’intégration de disques de 22 To.
Pour relier tout cela, Oracle utilise ses commutateurs RoCE, qui assurent un accès direct à la mémoire (RDMA) à 100 Gb/s sur la structure interne. La bande passante élevée et la faible latence garantissent une communication optimale entre le serveur de base de données et le serveur de stockage.
Sauce secrète
Oracle se sert encore de cette annonce pour souligner l’optimisation de son logiciel. Grâce à la synergie complète des composants, de la plate-forme logicielle à la base de données elle-même, il semble qu’aucune autre solution ne puisse offrir plus de puissance pour le même prix. Il faut quand même noter qu’Oracle ne joue pas franc jeu en ce qui concerne ses bases de données. Celui qui garde pour lui la recette de la sauce secrète peut bien entendu en faire la seule et la meilleure.
Avec Exadata X9M, les requêtes de base de données sont jusqu’à 3,6 fois plus rapides, grâce au triplement des cœurs de calcul, avec une amélioration de 20 % des performances par cœur. Les requêtes vers le serveur de stockage sont 2,6 fois plus rapides et l’analyse en mémoire est multipliée par 2,4. Oracle souligne que le prix d’entrée de gamme d’Exadata ne sera pas modifié : la puissance supplémentaire n’entraîne donc pas de coût supplémentaire réel.
Généralement disponible
Comme Oracle l’a souligné quelque 35 fois lors de la présentation d’Exadata, nous nous permettons de le répéter : Exadata X10M est disponible partout. Sur site, où Exadata a été introduit en 2008 et où il est encore le plus déployé, dans le cloud, mais aussi entre les deux dans une solution hybride via Exadata Cloud@Customer.