La Commission européenne envisage de quitter Microsoft

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La Commission européenne envisage de transférer son environnement cloud de Microsoft vers un fournisseur local. OHVCloud est mentionné comme le principal candidat.

La souveraineté figure en haut de l’agenda politique des institutions européennes, mais jusqu’à présent, cela reste principalement au stade des paroles avec peu d’actions concrètes. La Commission européenne semble maintenant passer à l’action. Euractiv a appris de plusieurs sources proches du dossier que la Commission souhaiterait quitter le cloud de Microsoft pour migrer vers un fournisseur local.

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Un incident impliquant Karin Khan, procureur en chef de la Cour pénale internationale, a éveillé la Commission européenne. Fin mai, le compte Microsoft de Khan a été suspendu à la demande de Washington après que la CPI ait émis un mandat d’arrêt contre le président israélien Netanyahu pour crimes de guerre à Gaza. Un signal que Trump peut faire bloquer quiconque lui déplaît.

OHVCloud en pole position

Une entité expressément mentionnée comme nouvelle destination cloud pour la Commission européenne est le français OHVCloud. Le président Octave Klaba semblait le confirmer brièvement via les médias sociaux, mais le post a été rapidement supprimé. OHVCloud fournit déjà des services cloud aux institutions européennes et semble être l’un des rares fournisseurs de cloud locaux capables de concurrencer Microsoft à grande échelle.

Selon Euractiv, OHVCloud n’est pas le seul candidat sur la liste de la Commission. Ionos d’Allemagne, l’italien Aruba et son compatriote Scaleway sont d’autres pistes possibles. La Commission européenne pourrait choisir de répartir ses œufs dans plusieurs paniers locaux. OHVCloud ne veut rien dire de plus que « les négociations sont en cours ».

Un déménagement de Microsoft vers un fournisseur de cloud local s’inscrirait dans le cadre de l’initiative EuroStack, qui vise à réduire la dépendance à l’égard des technologies « étrangères » en stimulant l’écosystème cloud européen. Avec cette décision, la Commission européenne donnerait un sérieux coup de pouce à cette initiative. Du côté de la Commission, on ne lâche pas grand-chose pour le moment : « Nous scrutons constamment le marché », est la seule réaction qu’Euractiv a pu obtenir.

Le seul à tout démentir catégoriquement est, bien sûr, Microsoft. Le géant du cloud a récemment étendu son offre de cloud souverain pour apaiser le marché européen. Il ne laissera pas partir un client important comme la Commission européenne sans réagir. « Nous veillerons à ce que la Commission européenne et nos autres clients européens disposent des options et des garanties dont ils ont besoin pour travailler en toute confiance », déclare-t-il à The Register.

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