Par souci des autorités de régulation européennes, Meta Threads ne sera pas disponible en Europe pour l’instant.
Mise à jour 06/07 07h53 : Ailleurs dans le monde, Threads est disponible en version web ou en application Android/iOS depuis aujourd’hui. Threads a un fil d’actualité semblable à celui de Twitter dans lequel on peut suivre, aimer et partager des blogs. On peut aussi partager ses propres contributions d’un maximum de cinq cents caractères et/ou des vidéos d’une durée maximale de cinq minutes. La connexion se fait avec le compte Instagram.
Cependant, Threads n’est pas disponible en Europe. Meta aurait informé l’autorité irlandaise de protection de la vie privée DPA avant le lancement que l’appli n’arrivera pas en Europe pour le moment, écrit Independent. Même si elle n’a pas officiellement fait savoir qu’elle s’opposait à un lancement européen de Threads, Meta met peut-être de l’eau dans son vin. Les conditions de confidentialité toujours aussi vagues suggèrent que Threads récupèrera les données des utilisateurs à partir de leurs profils Instagram. Les règles européennes sur la protection de la vie privée interdisent bien évidemment cette pratique.
Coincé
Normalement, Meta s’en moque un peu, mais une ordonnance rendue par un tribunal luxembourgeois a obligé le géant des médias sociaux à se serrer la ceinture. Ce tribunal a jugé que les régulateurs peuvent désormais consulter les données que les plates-formes technologiques collectent auprès de leurs utilisateurs.
Par conséquent, les entreprises responsables des plates-formes devront justifier les raisons pour lesquelles elles collectent ces données. Ainsi, Meta semble déjà reconnaître que la manière dont Threads collecte les données viole les lois sur la protection de la vie privée et lui vaudrait des amendes. On ne sait pas encore quand Threads pourrait arriver en Europe.
Coup de grâce pour Twitter ?
D’après certaines sources, Meta lancerait Threads au Royaume-Uni et aux États-Unis dès demain, où elle aura plus de liberté quant au traitement des données des utilisateurs. Mais la menace concurrentielle qui pèse sur Twitter est réelle. Meta compte attirer le public d’Instagram, qui est encore vaste, même s’il n’y a pas d’utilisateurs européens.
De plus, Twitter s’est énormément auto-saboté ces derniers temps. Musk semble exceller dans les décisions impopulaires. Zuckerberg y voit donc une occasion unique de donner à Musk un coup de massue numérique avant de l’éliminer définitivement dans la cage.