Le concepteur de puces britannique Arm souhaite développer une puce pour promouvoir les connaissances et les capacités de l’entreprise. La puce ne sera pas vendue directement, mais devrait permettre de recruter de nouveaux clients.
Selon le Financial Times, Arm a mis en place une nouvelle équipe d’ingénieurs dirigée par l’ancien chef de Qualcomm, Kevork Kechichian. Cette équipe aurait été chargée il y a six mois de concevoir le prototype l« e plus avancé » pour les puces de smartphones et d’ordinateurs portables. Pour le moment, Arm préfère ne pas divulguer de détails techniques à ce sujet.
Le prototype ne sera jamais mis en vente ni proposé sous licence. Le concepteur britannique de puces veut simplement montrer ce qu’il peut faire pour gagner de nouveaux clients. Avec plus de 500 entreprises qui achètent des licences à Arm, dont des grands noms comme Apple, Qualcomm et MediaTek, il serait logique de penser que ce n’est pas la plus grande préoccupation de l’entreprise. Quan même, il y a des raisons de s’inquiéter.
En effet, les 20 premiers clients d’Arm représentent 86 % de ses ventes totales. L’entreprise souhaite donc élargir sa clientèle de manière générale pour moins dépendre des grands noms. Arm souhaite en particulier s’introduire dans l’industrie des PC. Les puces M d’Apple sont basées sur l’architecture ARM, mais en ce qui concerne Windows, la technologie de l’entreprise est encore assez rare.
Avant-goût du salon
Le prototype de la puce devrait également servir de teaser pour la prochaine introduction en Bourse. Arm souhaite toujours maximiser ses revenus autant que possible afin d’augmenter la valeur marchande de l’entreprise à au moins 50 milliards de dollars. Pour y parvenir, elle étudiera également un nouveau modèle de licence dans lequel le prix des licences sera calculé en fonction de la valeur de l’appareil. Cela permettrait à Arm de facturer des prix plus élevés pour sa technologie.
L’introduction en Bourse aurait lieu cette année. La société mère SoftBank, qui tente depuis un certain temps de se séparer de sa filiale britannique, espère encaisser immédiatement huit milliards de dollars grâce à la vente des actions d’Arm.