Une nouvelle technologie de NTT pourrait augmenter considérablement la vitesse de transfert des données dans les centres de données ou les câbles de réseau. Mais cela semble être un avenir lointain pour l’instant.
L’entreprise japonaise de télécommunications est fière de dévoiler sa spectaculaire découverte. NTT a réussi à développer un module de circuit intégré qui a réussi à atteindre une performance de l’ultra-haut débit de 100 GHz dans le laboratoire de test. Avec ces performances, des vitesses internet allant jusqu’à 2 téraoctets par seconde sont, en théorie, possibles.
On peut donc compter sur un internet beaucoup plus rapide à l’avenir. Les réseaux de fibre optique les plus rapides peuvent aujourd’hui atteindre des vitesses théoriques allant jusqu’à 100 Gbps par seconde. Le record dans notre pays appartient à Eurofiber, qui a fourni à la chaîne de supermarchés Delhaize un internet en fibre optique de 40 Gbps.
Plus petit qu’un bout de doigt
Cependant, NTT modère immédiatement son enthousiasme. Le PDG Kazuhiro Gomi explique à Reuters qu’il faudra encore au moins six à sept ans avant que le module puisse être utilisé commercialement. En effet, le module a besoin d’amplificateurs de signaux pour atteindre ces vitesses théoriques, même en dehors de l’environnement contrôlé du laboratoire.
Pour intégrer la puce dans l’infrastructure du réseau, il faudra un design aussi compact que possible. Le modèle prototype de NTT est si petit qu’on peut mettre le module au bout de son doigt, explique Gomi. La puce elle-même est composée d’un matériau relativement nouveau appelé phosphure d’indium.
Prêt pour la 6G
Les fournisseurs de réseaux et de télécommunications devront développer des appareils capables d’intégrer ce type de puce. Donc, cette technologie est plutôt destinée à la période de la 6G. En Europe, cela semble être un avenir lointain. Encore une fois, les découvertes de NTT montrent que les entreprises de télécommunications asiatiques sont très en avance dans le développement des dernières technologies de réseau.