Les entreprises belges adoptent l’IA, mais le contrôle fait défaut

Les entreprises belges adoptent l’IA, mais le contrôle fait défaut

Les entreprises belges intègrent de plus en plus l’IA dans leurs activités, mais un tiers constate que les employés utilisent des outils d’IA à l’insu de la direction. Cela augmente les risques liés à la sécurité des données, à la conformité et à la continuité.

Les entreprises belges utilisent l’intelligence artificielle de manière plus large, tandis que le contrôle est à la traîne. C’est ce qui ressort d’une étude de Sharp. Selon les chiffres, 70,8 % des entreprises belges ont profondément intégré l’IA dans leurs processus quotidiens. La Belgique se situe ainsi au-dessus de la moyenne européenne de 63,9 %. Parallèlement, 34,4 % des entreprises signalent que des employés s’abonnent à des plateformes d’IA sans en informer leurs supérieurs, ce que l’on appelle également l’IA fantôme.

L’étude de Sharp a été menée auprès de 2 500 chefs d’entreprise comptant entre 50 et 250 employés en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Pologne, en Suède, en Espagne et au Royaume-Uni.

Confiance en l’IA

La confiance dans l’IA augmente. 82,8 % des entreprises interrogées affirment que l’IA semble plus fiable qu’il y a un an. L’adoption semble surtout venir d’en haut. Les administrateurs utilisent activement l’IA dans 59,2 % des organisations, et la direction générale dans 65,2 %. L’utilisation est plus faible chez les jeunes employés, ce qui indique un rythme inégal au sein des équipes.

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Données et conformité

L’IA fantôme rend plus difficile pour les organisations de garder un œil sur les flux de données. Lorsque les employés utilisent des outils en dehors des canaux prévus, les données peuvent se retrouver dans des environnements qui ne respectent pas les règles internes. Cela augmente également le risque d’erreurs et peut entraîner des problèmes juridiques ou de conformité, surtout lorsque des informations sensibles atterrissent sur des plateformes externes.

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Rogier van Konijnenburg, Business Unit Manager IT Services chez Sharp Benelux, constate que l’adoption croît plus vite que le contrôle dans de nombreuses entreprises. Selon lui, ces chiffres appellent à la gouvernance, à des directives claires et à des mécanismes de contrôle afin de limiter les risques.