Hugging Face s’inquiète de la censure des modèles open source chinois

Les MLT fabriqués en Chine sont de plus en plus nombreux sur les plateformes open source, mais ne sont pas sans risque, avertit le PDG de Hugging Face. Il y a certains sujets dont les mannequins chinois ne parlent pas.

Clément Delangue, PDG de la plateforme open source Hugging Face, tire la sonnette d’alarme dans un podcast français. Selon M. Delangue, la Chine prend rapidement la tête du monde de l’IA. Les instituts de recherche chinois, mais aussi des entreprises commerciales comme Alibaba, ont prouvé qu’ils pouvaient développer d’excellents modèles qui ne sont pas inférieurs à ceux qui sortent de la chaîne de production de leurs homologues américains.

Hugging Face observe les progrès des modèles d’IA chinois depuis les premières loges. Les utilisateurs chinois ne peuvent pas accéder à la technologie d’OpenAI et d’autres sociétés en raison des restrictions commerciales imposées par les États-Unis. Dans le monde de l’open source, en revanche, tout le monde est le bienvenu. Le fait qu’ils soient capables de construire des modèles complexes malgré un accès difficile aux puces montre d’autant plus à quel point la Chine peut mener à bien son projet.

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Fabriqué en Chine

Les mannequins chinois ne sont pas exempts de censure politique. Les utilisateurs ont remarqué que les mannequins évitent invariablement d’aborder certains sujets épineux. Par exemple, le modèle DeepSeek ne parle pas des événements de la place Tiananmen en 1989, un sujet de conversation délicat et particulièrement interdit en Chine.

Ce n’est pas parce que le modèle ne connaît rien à l’histoire : vous pouvez lui demander de préparer une étude historique des années 1980, mais le modèle se bloquera dès qu’il sera question de Tiananmen. Sur d’autres questions politiques, les modèles ont des opinions très tranchées, par exemple sur l’appartenance de Taïwan à la Chine.

Les médias sociaux s’en moquent, mais cela poserait des risques si les développeurs devaient créer des applications sur la base des modèles chinois, prévient M. Delangue. “Si la Chine devient de loin la plus forte en matière d’IA, elle sera en mesure de diffuser certains aspects culturels que le monde occidental ne souhaite peut-être pas voir se répandre.”

Avant tout, M. Delangue souhaite éviter que l’IA ne soit aspirée par le contexte géopolitique. “Il est important que l’IA soit répartie entre tous les pays, qu’il n’y ait pas un ou deux pays beaucoup plus forts que les autres.

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