Les experts préviennent d’un effet secondaire néfaste d’une politique d’IA. Elle pourrait en effet avoir un impact sur les projets open source existants. Ces préoccupations sont adressées aux responsables politiques de l’UE, qui sont en train de rédiger une loi sur l’IA.
La loi provisoire sur l’IA exigera que les projets des développeurs de logiciels libres respectent un ensemble de lignes directrices en matière d’atténuation des risques, de gouvernance des données, de documentation technique et de transparence. Des normes relatives à la précision et à la cybersécurité sont également incluses dans le projet de loi.
Qui est responsable ?
La responsabilité de l’ensemble des règles proposées repose sur le développeur du projet open source. Les experts estiment que ce fait entraînera des problèmes pour la communauté open source. Si une entreprise utilise le projet open source mais produit des résultats non autorisés par la loi sur l’IA, le développeur open source sera tenu responsable.
Si la communauté open source souhaite éviter de tels problèmes, l’avertissement indique qu’il n’y a pas d’autre choix que de simplement refuser de lancer des projets innovants.
Doutes quant à l’utilité
Les avertissements proviennent de la Brookings Institution. Il s’agit d’une organisation américaine à but non lucratif dans laquelle sont réunis plus de 300 experts du monde entier.
Alex Engler, analyste à Brookings, a publié les avertissements en ligne. Selon lui, les décideurs de l’UE devront d’abord déterminer si les avantages d’une telle politique l’emportent sur les risques. « En fin de compte, la tentative de l’UE de réglementer l’open source pourrait créer un ensemble compliqué d’exigences qui mettront en danger les contributions à l’IA open source, probablement sans améliorer l’utilisation de l’IA à des fins générales. »