La Commission européenne lance deux projets visant à renforcer la sécurité numérique des PME et du secteur de la santé.
La Commission européenne annonce dans un communiqué de presse qu’elle met de côté une cagnotte de 145,5 millions d’euros pour les PME et le secteur de la santé. Ces fonds serviront à renforcer la sécurité numérique en Europe. Les entreprises peuvent s’inscrire à deux projets.
Un premier appel fait partie du programme Europe numérique et se voit allouer un budget de 55 millions d’euros. L’UE libère directement 30 millions pour la sécurité numérique des hôpitaux et des établissements de santé. Ce budget doit inciter les organisations médicales à mieux se prémunir contre les rançongiciels et autres cyberattaques.
Les 90 millions d’euros restants sont destinés au développement d’applications d’IA générative pour la cybersécurité, mais aussi à stimuler, entre autres, la cryptographie post-quantique. La date limite de soumission des demandes pour le premier appel est le 7 octobre et pour le second appel le 12 novembre. Les deux appels à propositions sont gérés par la compétence européenne en matière de cybersécurité.
Bien, mais est-ce suffisant ?
L’entreprise de sécurité Check Point réagit de manière mitigée à l’initiative de la Commission européenne dans une déclaration à ITdaily. Selon Check Point, il s’agit d’une « étape nécessaire », mais il existe un « risque d’impact insuffisant sans une approche ciblée ».
Check Point souligne la nécessité de mieux soutenir les hôpitaux et les prestataires de soins dans leur cybersécurité. Le secteur de la santé est actuellement le plus visé, avec en moyenne 2652 attaques par semaine rien qu’en Belgique, selon les chiffres de l’entreprise. À titre de comparaison, une organisation belge moyenne est attaquée en moyenne 1235 fois par semaine.
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Peter Sandkuijl, VP Engineering EMEA chez Check Point, avertit que le budget proposé de 145 millions d’euros n’aura d’impact que s’il est utilisé de manière ciblée et efficace, compte tenu de la vulnérabilité structurelle de secteurs tels que celui de la santé. Il plaide pour des investissements dans la collaboration et l’innovation, avec un accent clair sur des solutions d’IA éprouvées telles que GenAI, qui peuvent aider à combler le déficit de talents en cybersécurité. Ce n’est qu’ainsi que l’Europe pourra renforcer sa position et devenir plus résiliente face à des cybermenaces toujours plus importantes.