Proximus, Scarlet et Comines-Warneton cibles d’une attaque DDoS russe

Proximus, Scarlet et Comines-Warneton cibles d’une attaque DDoS russe

Les fournisseurs Proximus et Scarlet ont été visés ce matin par une attaque DDoS provenant de pirates informatiques russes. L’impact chez eux a été limité, mais la commune de Comines-Warneton subit des perturbations.

Ce matin, des pirates informatiques russes du groupe criminel NoName057 ont mené une attaque DDoS contre plusieurs entreprises belges, notamment les fournisseurs Proximus et Scarlet. C’est ce qu’indique Belga. Les sites web de ces parties ont été visés par une vague de trafic malveillant. Les attaquants ont ainsi tenté de saturer les systèmes derrière le site web, afin qu’il devienne inaccessible aux utilisateurs ordinaires.

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Cela n’a pas très bien fonctionné. Le site web de Proximus est resté accessible. Le site web de Scarlet a bien subi quelques perturbations. Les systèmes sous-jacents des fournisseurs sont restés préservés. Une attaque DDoS n’est pas un piratage pour être clair : les attaquants envoient via un botnet de très nombreuses requêtes sur l’internet public, mais ne s’introduisent pas chez leur cible.

Comines-Warneton

La commune wallonne de Comines-Warneton est également visée par l’attaque. Le site web de cette commune est actuellement hors ligne. Le fabricant d’imprimantes C.P.Bourg est aussi une cible pour des raisons peu claires et son site web n’est également pas accessible en ce moment.

Sur Telegram, les pirates font référence aux récentes déclarations du ministre de la Défense Theo Francken, qui s’est laissé aller dans Humo à dire que l’OTAN raserait la ville de Moscou au cas où la Russie attaquerait Bruxelles. Les criminels de NoName057 conseillent à Francken « de ne pas répandre de telles déclarations ».

Pas la première fois

NoName057 n’en est pas à son coup d’essai. Les pirates ont déjà visé en 2023 des sites web du gouvernement fédéral, qui ont ainsi été inaccessibles pendant une journée. En 2024, les cybercriminels russes ont jugé nécessaire de rendre inaccessibles les sites web de ports, d’administrations locales et d’autres entreprises avec une grande attaque.

Les attaques s’inscrivent dans la stratégie de la Russie visant à déstabiliser l’Europe via une multitude d’actions qui ne relèvent pas de véritables opérations de guerre. Pensez aux attaques DDoS mais aussi à la diffusion d’informations erronées et de propagande pro-russe. La Russie elle-même conserve toujours la possibilité de nier toute implication formelle, tandis que les citoyens de l’UE sont bien influencés.