Les entreprises belges misent davantage sur la souveraineté numérique en matière de cybersécurité

Les entreprises belges misent davantage sur la souveraineté numérique en matière de cybersécurité

Une étude de HarfangLab révèle que les entreprises belges considèrent la souveraineté numérique comme plus importante que l’année dernière.

De plus en plus d’entreprises belges révisent leur dépendance numérique et placent la souveraineté au cœur du choix de leurs solutions de cybersécurité. Le HarfangLab State of Cybersecurity Report révèle que 71 % des décideurs IT belges considèrent la souveraineté numérique comme plus importante qu’il y a un an. Pour 7 %, c’est même la priorité absolue.

Les entreprises veulent plus de contrôle sur les données et l’infrastructure

Les préoccupations portent principalement sur l’endroit où les données sont stockées, qui y a accès et sous quelle législation elles relèvent. 70 % des répondants belges affirment que la souveraineté est désormais un facteur important dans le choix de la technologie de sécurité.

Outre la souveraineté, l’autonomie stratégique joue également un rôle. Ainsi, 27 % des entreprises belges indiquent que la possibilité d’installer des solutions on-premise ou dans un environnement de leur choix constitue un critère important. Pour 24 %, les performances éprouvées restent également un facteur déterminant. Selon HarfangLab, les entreprises veulent plus de garanties concernant les emplacements d’hébergement, la gestion de l’infrastructure et les cadres juridiques.

Moins de dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers

Le rapport montre que les entreprises belges ne veulent pas seulement plus de contrôle, mais aussi être moins dépendantes des fournisseurs étrangers. En Belgique, 60 % des personnes interrogées estiment que les entreprises européennes sont trop dépendantes de la technologie étrangère. De plus, 57 % s’inquiètent des lois de surveillance extérieures à l’UE sur leurs données. C’est pourquoi 60 % sont ouverts à un passage vers un fournisseur européen.

Une majorité voit des avantages dans un tel changement : 68 % s’attendent à ce que les fournisseurs européens s’alignent mieux sur les règles locales. 67 % pensent que ces acteurs comprennent mieux le paysage des menaces régionales. Bien que de nombreuses entreprises utilisent encore la cybersécurité hybride ou basée sur le cloud, 39 % s’attendent à passer à un modèle on-premise dans les deux ans. Les organisations veulent ainsi garder plus de contrôle sur les données, les configurations et la détection des menaces.

La préférence pour l’on-premise croît dans toute l’Europe. En Belgique, 32 % des décideurs IT déclarent préférer utiliser des solutions EDR on-premise. Cela découle du désir de garder le contrôle sur les mises à jour, l’infrastructure et l’accès. Le passage vers plus de souveraineté numérique semble ainsi devenir une tendance durable sur le marché belge et européen de la cybersécurité.