Les patrons belges peuvent faire travailler leurs employés en télétravail sans soucis. Le nombre d’ordinateurs compromis et de sites web malveillants est beaucoup plus faible en Belgique que dans de nombreux autres pays européens.
Le travail hybride est devenu la norme dans de nombreuses entreprises depuis la pandémie de Covid-19. Toutefois, les employeurs ne sont pas toujours convaincus que les employés à domicile suivent les protocoles de cybersécurité avec autant d’attention, loin de l’environnement contrôlé de l’immeuble de bureaux. Toutefois, selon une étude réalisée par Indusface, une société de sécurité spécialisée dans les applications web, les employeurs belges n’ont plus à s’inquiéter.
L’entreprise a recherché le pays le plus sûr pour le télétravail. Elle a pris en compte les paramètres suivants : nombre d’attaques DDoS, nombre de sites d’hameçonnage, nombre de sites web hébergeant des malwares et nombre d’ordinateurs compromis. Ces paramètres ont ensuite été traduits sur une échelle de 100 000 internautes. Une note sur 100 a été attribuée à chaque pays.
Primus d’Europe
Indusface donne à la Belgique un résultat global de 82,45. Ce résultat place la Belgique parmi les meilleurs pays d’Europe, en partageant la première place avec la Finlande. En Belgique, le nombre de sites web malveillants d’hameçonnage et de logiciels malveillants semble être beaucoup plus faible que dans d’autres pays européens. Le nombre d’ordinateurs compromis est également particulièrement bas, avec seulement 11 pour 100 000 internautes. Seules les attaques DDoS semblent plus fréquentes que dans les autres pays.
Au niveau mondial, la Belgique fait également excellente figure en neuvième position. Le surprenant champion du monde est le Honduras, avec un score global de 89,55. La Corée du Sud et le Japon sont également des pays sûrs pour le télétravail. En Europe, l’Autriche, la Suisse et la Suède complètent le top cinq.
Ne partez pas en Bulgarie
Bien entendu, tous les pays ne sont pas aussi bien dotés. Indusface recommande de laisser la Bulgarie de côté, au moins jusqu’à la retraite. Ce pays d’Europe de l’Est arrive tout juste à se classer dans l’index avec un score de 51,55, ce qui en fait le plus mauvais élève d’Europe. La Serbie, la Lituanie, la Roumanie et la Croatie sont d’autres pays européens où les télétravailleurs courent un risque accru de cyberattaques.
Le travail hybride continuera d’exister. L’étude conclut donc sur les six règles de base pour que le télétravail se déroule en toute sécurité :
- Intégration de l’authentification multicouche
- Gardez vos systèmes à jour
- Traiter les risques informatiques internes dès que possible
- Créez des mots de passe forts et ne les réutilisez pas
- Sauvegarder et télécharger des fichiers uniquement dans un environnement sécurisé
- Sécurisez vos applications web
L’indice d’Indusface est tout à fait différent du Global Cybersecurity Index de l’UIT, qui prend en compte l’infrastructure nationale de cybersécurité d’un pays. Cet indice place la Belgique au 19e rang mondial et au 12e rang européen.