Meta indique qu’elle utilisera les interactions avec Meta AI pour diffuser des publicités personnalisées, une décision qui ne devrait surprendre personne.
Vous utilisez Meta AI (le cercle bleu dans WhatsApp) ? Attendez-vous à recevoir des publicités basées sur ces interactions. Meta enverra des notifications concernant ces plans dans les semaines à venir et espère les mettre en œuvre à partir du 16 décembre. Il n’est pas tout à fait clair si cela s’appliquera aux utilisateurs de l’UE dès le premier jour, mais Meta indique que son ambition est de déployer rapidement le chatbot IA dans le monde entier pour soutenir sa machine publicitaire.
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Toutes les interactions avec Meta AI seront utilisées pour personnaliser les publicités, qu’elles soient écrites ou vocales. Meta promet cependant de ne pas utiliser les conversations concernant des sujets tels que les préférences politiques, la religion ou les questions médicales pour la publicité. Il va de soi que les interactions sur ces sujets avec Meta AI devront être reconnues comme telles et que Meta disposera de ces informations.
WhatsApp comme outil publicitaire
Que Meta AI soit un outil publicitaire ne devrait surprendre personne. Meta gagne son argent grâce aux publicités personnalisées. D’un point de vue financier, des produits comme Facebook et Instagram ne sont guère plus que des panneaux publicitaires que l’entreprise peut utiliser à cette fin. Pour WhatsApp, cela a longtemps été un problème : les messages sont chiffrés de bout en bout et leur contenu ne peut donc pas être utilisé pour la publicité. De plus, Meta était sous pression depuis l’acquisition de WhatsApp pour exclure d’autres publicités de l’application de messagerie.
Avec Meta AI, l’entreprise a maintenant trouvé un moyen détourné de monétiser les utilisateurs de WhatsApp. L’application d’IA est très visiblement intégrée dans WhatsApp et les autres services de Meta, dont Messenger. Il n’est pas possible de désactiver la bulle bleue. Il est également possible d’impliquer Meta AI directement depuis les conversations, à moins de désactiver complètement cette fonction dans les profondeurs des menus. Pour être complet : les métadonnées (avec qui vous discutez, à quelle fréquence et quand) étaient déjà utilisées pour alimenter le réseau publicitaire de Meta.
Du bout en bout… jusqu’à Meta
Ceux qui ne peuvent pas résister à la bulle extrêmement visible et utilisent Meta AI acceptent les conditions d’utilisation. Meta a découvert qu’il n’était pas nécessaire de désactiver le chiffrement de bout en bout : les utilisateurs partagent d’eux-mêmes des informations de leurs applications de messagerie avec Meta AI. Ainsi, WhatsApp devient pour Meta une nouvelle source d’informations pour personnaliser les publicités.
Meta AI est comme un facteur qui livre des enveloppes bien fermées, puis s’assied à votre table de cuisine et offre une oreille attentive pendant que vous lisez vos lettres, le tout gratuitement. Ne soyez cependant pas surpris si le lendemain, vous trouvez des prospectus dans votre boîte aux lettres en rapport avec le contenu de la lettre dont vous avez parlé.
Attentes des utilisateurs
De son côté, Meta parle d’« expériences personnalisées ». « Beaucoup de gens s’attendent à ce que leurs interactions rendent ce qu’ils voient plus pertinent », affirme-t-elle.
Ceux qui souhaitent envoyer des messages sans partager de métadonnées avec Meta, et sans risquer de partager des informations avec Meta AI, peuvent utiliser Signal. Cette application gagne en popularité et offre les mêmes fonctionnalités et le même chiffrement de bout en bout (WhatsApp utilise l’algorithme de Signal), mais ne collecte pas les données des utilisateurs.