Des numéros belges et néerlandais, entre autres, ont été visés par une tentative d’espionnage avancée découverte par WhatsApp. Un logiciel israélien en serait à l’origine.
La semaine dernière, WhatsApp a annoncé que près de 100 utilisateurs avaient été visés par une attaque de logiciels espions. Aujourd’hui, un communiqué des autorités italiennes montre que des Belges et des Néerlandais, entre autres, ont été ciblés par des attaquants sans précédent. D’autres victimes ont des numéros de téléphone portable liés à la Grèce, à la Lettonie, à la Lituanie, au Royaume Uni, à Cyprès, à la République tchèque, au Danemark, à l’Allemagne, au Portugal, à l’Espagne et à la Suède.
WhatsApp ne communique pas l’identité des personnes concernées, mais les a informées personnellement. Les autorités italiennes prennent l’incident très au sérieux et prévoient de le suivre de près.
Source israélienne
WhatsApp a découvert la tentative d’attaque elle-même et a pu la relier au logiciel espion Graphite de la société israélienne Paragon. Ce logiciel peut être comparé à Pegasus de la société israélienne NSO Group. Ces deux sociétés fabriquent des logiciels malveillants très sophistiqués à des fins d’espionnage qui, lorsqu’ils sont attaqués avec succès, s’activent sur un smartphone même sans action de la part de la victime.
Les sociétés israéliennes fabriquent les logiciels espions, mais Israël n’est pas nécessairement responsable de leur mise en œuvre effective. En effet, NSO Group et Paragon sont autorisés à vendre leurs logiciels à des tiers. Des recherches antérieures ont montré que l’amour des droits de l’homme n’est pas un critère important pour l’octroi d’une licence d’exportation.