Le Samsung Galaxy Z Flip 7 bénéficie cette année d’un écran principal et d’un écran de couverture plus grands. Pourtant, Samsung continue de laisser passer des occasions avec le facteur de forme unique de l’appareil.
L’été de Samsung est placé sous le signe des smartphones pliables. La marque sud-coréenne veut rester le pionnier de ce segment (de niche) et nous propose une nouvelle génération de Fold et de Flip. Nous avons déjà examiné de près la « mini-tablette » Fold 7, c’est maintenant au tour du « téléphone à clapet » Flip 7.
Le Samsung Galaxy Z Flip a eu besoin de plusieurs générations pour dissiper les doutes. La sixième génération a fait un pas dans la bonne direction pour nous. Nous avions donc de grandes attentes concernant le Z Flip 7, d’autant plus que le grand concurrent, le Motorola Razr 60 Ultra, a agréablement surpris. Ces attentes ne sont pas entièrement satisfaites.
Écrans plus grands
La nouvelle génération a encore un peu grandi par rapport à la génération précédente. L’écran le plus grand mesure 6,9 pouces et utilise un rapport d’image standard de 21:9, ce qui permet aux applications de mieux se présenter. La ligne de pliage devient également de plus en plus subtile chaque année. Tout comme le Fold 7, le Flip 7 a suivi un régime. L’appareil ne pèse que 188 grammes et, une fois plié, on le sent à peine dans la poche.
L’écran de couverture poursuit sa croissance. L’écran de 4,1 pouces couvre désormais toute la face avant. Cela libère plus d’espace pour utiliser des applications sur l’écran de couverture. Samsung augmente également le taux de rafraîchissement (120 Hz) et la luminosité du plus petit écran. Il reste désormais plus lisible en plein soleil.

Le Flip semble robuste, il n’y a donc aucun doute sur la qualité de fabrication. Il est difficile d’ouvrir l’écran d’une seule main. L’indice IP48 signifie que vous devez rester vigilant quant à la poussière qui pourrait se loger entre les écrans. L’appareil est étanche, mais la commande de l’écran et le lecteur d’empreintes digitales fonctionnent moins bien avec les doigts mouillés. Il n’est pas économe en énergie : selon les étiquettes européennes, le Flip 7 est classé en classe B et vous ne pourriez donc pas l’acheter avec des chèques énergie.
Widgets avec un détour
Le grand écran de couverture a plus de raison d’être. Dans les précédents tests, nous avons déjà fait remarquer qu’il est pratique pour prendre des selfies, lire des notifications ou taper rapidement un message. Vous pouvez également installer et utiliser des widgets et des applications sur l’écran de couverture, et Samsung ajoute cette année une intégration directe pour Gemini.
Pourtant, Samsung pourrait tirer davantage parti du facteur de forme des appareils Flip. Le menu de démarrage de l’écran de couverture semble un peu maigre. Par exemple, nous aimerions toujours voir le niveau de la batterie, et pas seulement pendant la charge. Une place est réservée à Now Brief, même si vous n’utilisez pas l’application.
Ce qui nous dérange le plus, c’est la complexité inutile avec laquelle Samsung ajoute des widgets sur l’écran de couverture. Vous devez d’abord ouvrir votre téléphone pour ouvrir le menu des widgets, choisir un widget, puis lui donner une place sur l’écran de couverture via l’écran principal. Une étape intermédiaire qui semble superflue.
C’est encore pire si vous voulez ajouter des applications. Pour cela, vous devez d’abord télécharger MultiStar, un module de l’application Good Lock de Samsung. Avec le module, vous trouverez des versions personnalisées pour l’écran de couverture. L’offre reste assez limitée et vous n’obtenez pas d’applications complètes, ce qui ne vaut guère le détour.
Samsung continue donc de limiter la fonctionnalité de l’écran de couverture. Il est incompréhensible que Samsung ne se soit pas attaqué à ce problème avec la septième génération. Le fabricant doit d’urgence regarder Motorola, qui exploite beaucoup mieux l’écran de couverture du Razr. Vous pouvez utiliser des applications complètes et l’installation est beaucoup plus intuitive. Motorola permet également aux deux écrans de mieux interagir, ce qui nous manque encore sur le Samsung Flip.
Encore Exynos
Ce n’est pas la seule décision étrange que Samsung prend pour le Flip 7. Samsung intègre un processeur Exynos de sa propre usine dans l’appareil et ne choisit donc pas le Snapdragon 8 Elite qui alimente le Fold 7 et d’autres téléphones phares. Les années précédentes, les deux téléphones pliables avaient pourtant le même processeur.
L’Exynos 2500 fonctionne très bien au quotidien et le Flip 7 fonctionne sans problème. Mais ce n’est pas un Snapdragon Elite, comme le montrent les benchmarks. Cela fait du Flip 7 un retardataire en termes de performances de pointe dans le segment supérieur, où il prétend être à sa place avec un prix de départ de 1 199 euros TTC.

Le processeur se montre polyvalent dans les simulations sur les applications d’utilisation. Nous ne pouvons donc certainement pas dire que Samsung a mis un processeur de qualité inférieure dans l’appareil, mais le manque de continuité est frappant. Samsung fait du yo-yo chaque année entre ses propres processeurs Exynos et Qualcomm. Pour la gamme Galaxy A, moins chère, nous pouvons encore le comprendre, mais pour ses fleurons, Samsung doit oser prendre une décision définitive.

Coup de chaleur
Nous l’avons déjà remarqué avec le Fold 7 : les téléphones pliables sont susceptibles de subir un coup de chaleur. Le Z Flip 7 devient inquiétant lorsqu’il est utilisé de manière intensive et pendant la charge. Avec les jeux lourds, vous pouvez presque voir le framedrop se produire et les simulations montrent également une baisse des performances après avoir atteint un pic.
La conception pliable rend le refroidissement certainement plus difficile, mais le Motorola Razr 60 Ultra est un peu plus constant dans ses performances.

La batterie n’est plus une faiblesse
Les téléphones Flip ont longtemps dû lutter contre les démons de la batterie. La conception pliable ne permet pas de placer une grande batterie sous le capot. La batterie de 4 300 mAh du Flip 7 est à ce jour la plus grande de la série. Cela se traduit également par une autonomie perceptiblement longue.
L’année dernière, le Flip 6 s’était déjà bien comporté lors du test vidéo, et le Flip 7 améliore maintenant également le test de performance. Même en cas d’utilisation constante, la batterie peut durer une journée, ce qui est une première pour le Flip. Le Flip 7 fait beaucoup mieux que son concurrent de Motorola. Les 42 heures rapportées par l’écolabel semblent être une estimation optimiste.

Cela ne vaut que si vous vous en tenez à des applications plus légères. Une utilisation intensive, comme les jeux, fait chauffer l’appareil, comme nous l’avons mentionné précédemment, ce qui a un impact négatif sur la durée de vie de la batterie. Il est donc important d’accorder de temps en temps une pause au processeur.
Chargement lent
Samsung et la recharge, cela reste un mariage difficile. Le Z Flip 7 doit à nouveau se contenter d’une maigre puissance de 25 W avec le câble et de 15 W avec la recharge sans fil. Nous sommes dans un statu quo depuis plusieurs années et, en matière de technologie de recharge, c’est un recul.
Pour être honnête, nous pensons que le Z Flip 7 ne peut pas supporter beaucoup plus, car l’appareil menace déjà de surchauffer lors d’une charge plus longue. Le fait que le chargement à quatre-vingts pour cent prenne près d’une heure n’aide pas. Le Z Flip 7 se charge encore plus lentement que le Z Fold 7, alors que Motorola montre qu’un appareil pliable n’a pas besoin de faire de compromis sur la vitesse de chargement. Ce qui joue en faveur de Samsung, c’est la durée de vie de la batterie. Ce n’est qu’après 2 000 cycles de charge que vous devriez remarquer les premiers signes de dégradation, ce qui est bien supérieur aux normes européennes.

Des selfies dans la paume de votre main
Le Flip a bénéficié d’une importante mise à niveau de l’appareil photo l’année dernière et cette année, c’est au tour du Fold. Il sera équipé de « fonctions d’ultra-photographie », selon Samsung, tandis que le Z Flip 7 devra se contenter des mêmes appareils photo que l’année dernière. Il s’agit d’un capteur de 50 MP qui sert d’appareil photo principal, complété par un capteur grand angle de 12 MP et un capteur de 10 MP à l’intérieur.
Ici, Samsung utilise bien le design. En fermant le téléphone, vous pouvez prendre un autoportrait avec le téléphone dans la paume de votre main. L’écran de couverture sert alors de miroir et vous prenez la photo avec le bouton de volume. L’appareil photo principal est bien meilleur que l’appareil photo à l’intérieur, vous prendrez donc toujours vos autoportraits de cette manière.
Samsung adopte pleinement cette méthode et ajoute une case pour vous aider à regarder dans la bonne direction. Les algorithmes vous mettent automatiquement au point par rapport à l’arrière-plan. Le résultat, ce sont des selfies dont vous pouvez être fier.

Résultats mitigés
L’appareil photo principal est celui que vous utiliserez le plus souvent. Les jours ensoleillés, il prend des photos nettes. Certaines couleurs, comme le rose, sont un peu fades, mais dans l’ensemble, la qualité est bonne. C’est malheureusement beaucoup moins le cas au crépuscule. L’éclairage est à côté de la plaque, avec une perte de netteté visible à la clé.
















L’appareil photo principal doit assumer trop de responsabilités en l’absence d’un téléobjectif dédié. La plage de zoom est déjà limitée avec un zoom numérique 10x et les images sont à peine utilisables à ce zoom maximal. Mais vous n’avez même pas besoin de zoomer autant pour voir la qualité diminuer visiblement.
Enfin, il y a l’objectif grand angle, qui ne nous fait ni chaud ni froid. Ce qui est au centre de l’image a l’air correct, mais les bords sont flous. Les appareils photo laissent tomber plus de points que ce qui peut être toléré dans ce segment de prix.








Android 16
Les Z Fold 7 et Flip 7 peuvent se targuer d’être les premiers téléphones Android 16, intégrés dans le système d’exploitation OneUI 8. Cette année, Samsung est même plus rapide que Google. Cela signifie que vous ne ‘gaspillez’ pas déjà l’une des 7 mises à niveau du système d’exploitation promises à l’automne. Samsung, contrairement à Motorola avec son Razr 60, ne cherche pas d’échappatoires pour ne pas se conformer à la norme européenne d’au moins cinq ans de support. En principe, ce n’est pas ‘obligatoire’ pour les appareils pliables : ici, l’UE s’est laissée convaincre d’accepter une exception.
OneUI 8 contient lui-même peu d’innovations notables. Le widget Météo a été relooké et affiche des informations plus complètes, par exemple quel est le meilleur moment de la journée pour aller courir. Les fonctions basées sur l’IA, telles que Now Brief, ont déjà été vues dans la version précédente de OneUI et sont principalement destinées à vous faire créer un compte Samsung.
Verdict final : une occasion manquée
Le Samsung Galaxy Z Flip 7 nous laisse un sentiment mitigé. L’écran de couverture et l’écran principal plus grands sont agréables. Cependant, on ne peut pas parler d’une mise à niveau importante si l’écran de couverture n’offre pas plus de fonctionnalités. En termes de batterie, le Flip 7 fait un pas en avant nécessaire, mais en termes de processeur et d’appareils photo, il stagne ou recule.
Il y a toujours trop de concessions à faire lorsque vous achetez un Flip, et le prix, qui heureusement n’augmente pas, est pour nous un obstacle. Le Flip 7 donne donc surtout l’impression d’être une occasion manquée de nous convaincre définitivement que les téléphones pliables sont sur le point de percer.
Samsung Galaxy Z Flip 7 – à partir de 1 199 euros TTC – sept ans de mises à jour de sécurité – deux ans de garantie –écolabel B
.pours
- Conception pratique
- Écran de couverture plus grand et plus lisible
- Autonomie plus longue en cas d’utilisation légère
- Excellente politique de prise en charge
.contres
- Installation inutilement compliquée des applications sur l’écran de couverture
- Choix de processeur étrange
- Recharge lente
- Appareils photo inconstants