Atos est sur la sellette : la société informatique française a enregistré une lourde perte de quatre milliards d’euros en 2023. Aux Pays-Bas, les clients gouvernementaux se préparent déjà à une éventuelle faillite.
Hier, Atos a annoncé ses chiffres financiers annuels chiffres financiers annuels. C’est un moment que l’entreprise a sans doute atcraigné, tant les chiffres sont plus rouges que jamais. Malgré un chiffre d’affaires stable de 10,7 milliards d’euros, Atos a enregistré une perte nette de 3,4 milliards d’euros. Une réduction de valeur d’actifs d’une valeur de 2,5 milliards d’euros a joué un rôle majeur dans ce résultat. L’année dernière, Atos a également plongé dans le rouge avec une perte annuelle nette de 4,65 milliards d’euros.
(Urgent) recherche : acheteur
C’est un secret de polichinelle qu’Atos est à la recherche de nouveaux fonds. Certaines tentatives de rachat n’ont pas été fructueuses. Tout d’abord, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky s’est porté candidat en vain et, récemment, Airbus s’est également retiré. Un rachat possible est rendu plus difficile du fait de la participation du gouvernement français dans les affaires de l’entreprise. Comme Atos a de nombreux clients au sein du gouvernement, le gouvernement français préfère garder Atos en France.
En 2022, Atos a réalisé une restructuration contestée, divisant l’entreprise en deux parties. Toutes les activités liées aux centres de données, à l’hébergement, au lieu de travail numérique et aux communications unifiées ont été placées dans la branche Atos Tech Foundations, tandis que les activités BDS relèvent de la partie qui porte le nom d’Eviden. Eviden a récemment remporté plusieurs contrats importants, notamment avec Microsoft.
Depuis la scission, Atos n’a jamais retrouvé le calme. Début 2024, le PDG Paul Bernaert a démissionné après seulement quatre mois, après que la scission a également provoqué la fuite de l’ensemble du niveau C. Avec Paul Saleh, l’entreprise française en est déjà à son cinquième PDG en deux ans et demi. Avec Paul Saleh, l’entreprise française en est déjà à son cinquième PDG en deux ans et demi : aucun club de football ne change d’entraîneur aussi souvent.
Faillite éventuelle ?
Atos a également plusieurs clients du secteur public en Belgique et aux Pays-Bas. Aux Pays-Bas, ces clients publics se préparent déjà à une mauvaise fin de l’affaire. Selon le journal néerlandais NRC Handelsblad, les institutions de sécurité sociale et le ministère de la Défense, entre autres, auraient déjà pris des « mesures préparatoires » en cas de faillite de leur fournisseur. Les clients de notre pays suivront sans aucun doute de près la situation d’Atos.
Atos assure au NRC Handelsblad que les activités ne sont pas encore menacées. Il y aurait encore suffisamment de capital dans le tiroir pour assurer la continuité des services.