Atos encore dans les ténèbres

Atos

Le plan de refinancement très ambitieux pour sortir Atos de la crise est repoussé d’une semaine. Mais il n’y a plus beaucoup de temps à perdre.

Le géant français de la tech Atos est en difficulté. Il lutte contre des dettes énormes qu’il n’arrive pas à régler. Les dépenses sont plus massives que les revenus. Atos doit rembourser plus de 3,6 milliards d’euros de dettes d’ici à la fin de 2025 et espère en rembourser 1,2 milliard d’euros dès cette année. Début avril, un plan de refinancement ambitieux a été suggéré pour convertir la dette en actions.

Ce plan devrait normalement être finalisé aujourd’hui, mais Atos est loin de sa libération. La proposition actuelle doit être mise à jour en fonction « des résultats et tendances commerciaux actuels » et les investisseurs potentiels ont besoin de temps pour intégrer ces informations.

Mais ce n’est pas encore partie remise. En effet, l’échéance finale du refinancement a été repoussée au mois de juillet. Pour créer l’espace financier nécessaire, Atos a conclu un accord de principe avec plusieurs banques et l’État français, pour un financement provisoire de 450 millions d’euros.

Mauvais résultats

Pour Atos, la moindre injection de capital serait la plus bienvenue. Les résultats financiers du premier trimestre 2024 ont à nouveau été décevants. Atos a vu son chiffre d’affaires diminuer de 2,6 %. Son bénéfice d’exploitation a été coupé en deux sur un an, à 48 millions d’euros. En 2023, Atos a terminé l’année avec une perte nette de plus de 3 milliards de dollars.

Plusieurs tentatives de reprise ont échoué. Plus récemment, Airbus a renoncé à reprendre la branche BSD. Un projet gouvernemental de nationalisation de l’entreprise n’a pas non plus porté ses fruits. Les mauvais résultats financiers se doublent d’un malaise à la direction : l’actuel PDG Paul Saleh, l’entreprise française a déjà vécu son cinquième PDG en l’espace de deux ans et demi.

La lumière brille au bout du tunnel sombre, mais Atos ne la voit pas pour l’instant. Est-ce l’entreprise se redressera à temps ? Voilà une question que personne n’ose aborder.

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